(ended) ⊰ I'M GONNA MISS YOU WHEREVER I GO.

Citation :: ALBAN ODAIR
CREDIT ~ cantseemtofindthetime @tumblr.

SOMEBODY I USED TO KNOW.
NOM ~ odair. PRÉNOM ~ alban. AGE ET DATE DE NAISSANCE ~ né le treize février, âgé de vingt-six ans. LIEU DE NAISSANCE ~ né à eagle mountain. OCCUPATION ~ professeur d'histoire à l'orphelinat liberty cross. STATUT ~ en couple. GROUPE~ boys.

It's funny how day by day, nothing changes, but when you look back, everything is different.

YOUR HAND IN MINE.
~ aime chanter sous la douche, ou quand il cuisine ~ il est resté un grand enfant dans l'âme, qui a peur du noir et de la solitude ~ croyant en tous sauf en dieu, il croit dur comme fer aux fantômes et aux esprits de l'au-delà. il est persuadé qu'un jour, il pourra avoir la chance de communiquer avec sa mort, morte en le mettant au monde ~ ses années loin de l'orphelinat quand vint pour lui le temps de s'en aller furent très dures, il en faisait des cauchemars toutes les nuits. grâce à son poste de professeur d'histoire, il est maintenant autorisé à vivre à l'orphelinat, pour son plus grand bonheur ~ il est à l'orphelinat depuis qu'il est né, ayant perdu sa mère dès ce moment-là, et son père l'ayant abandonné. le personnel et les enfants qui ont grandi avec lui sont sa seule et unique famille ~ alban est un homme complexe, qui passe du chaud au froid en un clin d'oeil. il a besoin des autres, mais aime la solitude. il est contre la violence, mais il s'énerve très vite. il a peur d'aimer, mais il est amoureux. effectivement, il est en couple depuis presque toujours avec la même, de qui il est totalement accro ~ fait craquer beaucoup de ses élèves grâce à son physique avantageux

~ Cette expérience vous a-t-elle changé ? Je n'ai jamais connu mes parents. Ma mère est morte en me donnant la vie, et quelque part, je m'en veux. Et ce sentiment n'est pas aidé avec l'abandon de mon père qui a suivi. Incapable de s'occuper de moi, il a préféré me laisser seul. J'ai tendance à penser qu'il me détestait trop pour avoir tuer sa femme pour être capable de m'élever. Alors clairement, je n'ai pas de souvenirs d'eux, je suppose que je suis moins à plaindre. Mais les scénarios que je joue dans ma tête n'en sont pas moins horribles. Aujourd'hui, je suis professeur d'histoire à l'orphelinat, ou je vis aussi. Je suis attaché à l'orphelinat, d'une mauvaise façon, mais c'est comme ça que je peux avancer, pas autrement. Le personnel et les autres personnes qui y ont grandi, ce sont eux ma famille, personne d'autre.

informations:

Citation :: ❘▶
I'm out on the edge and I'm screaming my name
Like a fool at the top of my lungs
Sometimes when I close my eyes I pretend I'm alright
But it's never enough.

« Odair ! » Un des garçons de l'orphelinat appela le jeune adolescent. Ce dernier se retourna pour voir un attroupement masculin non loin de là. Visiblement, il était voulu là-bas. Les mains dans les poches et d'un air nonchalant, le jeune homme se dirigea vers eux. Il les salua un par un, bien qu'il les avait déjà vus lors du cours de sport de ce matin. C'était l'heure du déjeuner, et évidemment, tout le monde rejoignait ses copains. Alban était le garçon que tout le monde aimait plus au moins, qui s'entendait avec tout le monde. « Alors, tu t'es bien amusé hier soir ? » Cette voix certaine, ce regard malicieux. Cela ne faisait aucun doute, ils étaient tous au courant. Il se sentit piquer un fard. Hier, Hazelle et lui étaient allés au bout. Même s'ils étaient ensemble depuis aussi longtemps qu'ils pouvaient s'en rappeler, ils n'avaient été que des enfants jusque-là. Des enfants ne font pas ce genre de choses. Jusqu'à hier soir. Et ça avait sûrement été la meilleure nuit de sa vie. « Ca vous regarde pas les mecs. » avoua-t-il d'une voix timide, en baissant la tête. Des râlements se firent entendre par le groupe masculin. « Allez, sois pas timide, raconte-nous les détails. » Il n'était pas prêt de le faire. Il voulait garder tout ce qui s'était passé hier soir pour lui, exclusivement pour lui et Hazelle. Ils seraient les seuls à savoir ce qui s'était passé, bien que les garçons qui lui faisaient face semblant en savoir assez. Ils n'avaient sûrement pas été très discrets, mais pouvait-on les en blâmer ? Ils s'aimaient, et ils se l'étaient montrer comme il le fallait. Une bruit de bavardage annonça l'arrivée d'un attroupement féminin. Les filles les plus populaires venaient de faire leur entrée dans le réfectoire, et évidemment tous les garçons relevèrent la tête dans leur direction. Parmi elles se trouvait Hazelle, évidemment. C'était sûrement la fille la plus convoitée, et pourtant, c'était lui qu'elle aimait. Il attrapa son regard, et ils se fixèrent en silence, se disant "je t'aime" par un simple regard. Un sourire vint s'installer sur leurs lèvres, puis un des garçons donna un coup de coude dans la hanche d'Alban. Ce dernier baissa alors les yeux, et lâcha un léger rire. Ce genre de rire idiot, que seuls les transits d'amour peuvent comprendre. Car oui, il était amoureux d'elle, c'était indéniable. Elle s'était imprégnée en lui, et il était certain qu'il ne pourrait jamais sans défaire, aussi fort qu'il essayerait.

Les yeux fermés, Alban réfléchissait à tout et à rien. Hazelle était assise à son bureau, travaillant sur un article dont il ne savait pas tellement le sujet. Il préférerait être ailleurs. N'importe où, mais pas ici. En fait, il préférerait être à l'orphelinat, à se reposer dans sa chambre que la direction lui avait proposé après l'avoir embauché comme professeur d'histoire. Vivre loin de sa petite amie, ça pouvait paraître difficile pour certaines personnes. Mais pour Alban, ça avait été une très bonne occasion. Bien évidemment, il ne l'avait pas décidé du jour au lendemain, il en avait parlé avec Hazelle. Depuis leur sortie de l'orphelinat, et leur installation en pleine ville, dans un petit appartement, Alban était hanté par des cauchemars. Toute sa vie, il avait vécu à l'orphelinat. C'était un gros changement, et il n'aimait pas les changements. Il en était devenu insomniaque, la mauvaise humeur avait pris le dessus, alors forcément son couple en avait pâti. Les disputes étaient incessantes, ça n'allait plus. Bien sûr qu'il l'aimait. C'était Hazelle, son Hazelle, et il serait toujours amoureux d'elle, quoi qu'il arrive. Mais c'était devenu impossible entre eux. Cette offre d'emploi, et de logement par la même occasion, leur avait semblé une bonne idée. Après tout, une distance était peut-être ce qu'il leur fallait. Mais finalement, il n'était plus tellement sûr que ça les avait aidé. Alban redoutait toujours de la voir, il préférait resté enfermé à l'orphelinat, ou bien sortir avec des amis. Tout sauf se retrouver en tête-à-tête avec elle. Il ne savait plus lui parler, ils attendaient des choses différentes de la vie. Elle voulait se marier et avoir des enfants. Il considérait ses élèves comme ses enfants, et il n'avait pas besoin de plus. Il ne voulait pas se marier, encore moins avoir des enfants. Ce n'était pas pour lui, il en était persuadé. Etre abandonné par ses parents laisse des traces. Hazelle aussi n'avait pas eu de chance, elle aussi s'était faite abandonnée. Pourtant, ça avait eu l'effet inverse sur elle. Peu importe, ils étaient dans une impasse. « Qu'est-ce qui nous est arrivé, Alban ? » La voix cristalline d'Hazelle le sortit de ses pensées. Il ouvrit les yeux pour la trouver assise au bout du lit, l'observant. Il se redressa légèrement, se passant une main dans la nuque. « Je ne sais pas. » Il n'aimait pas ça. Il connaissait ce regard, il connaissait ces paroles. Elle voulait parler, et sérieusement. Elle voulait creuser dans leurs problèmes, parler de ça. Elle avait toujours pensé que les mots résolvaient tout. Il préférait prendre la fuite, et c'est exactement ce qu'il s'apprêtait à faire. « Ecoute, on en parlera une autre fois, d'accord ? Je dois aller faire quelque chose, je suis désolé. » La fuite, toujours la fuite. Elle était devenue sa meilleure amie ces temps-ci. Il ne voulait pas affronter la réalité. S'ils avaient cette discussion, il n'était pas sûr qu'à la fin, ils seraient toujours ensemble. Or, malgré les difficultés qu'ils rencontraient, il ne voulait pas vivre sans elle. C'était une sorte de repère dans sa vie. Il était en couple avec elle depuis toujours, et il n'acceptait pas que ce soit autrement. Il se leva et s'approcha d'elle. Entourant son visage délicatement de ses deux mains, il déposa un baiser sur son front. « Je t'appelle plus tard. Je t'aime. » Et il le pensait. Du fond du coeur. Mais tandis qu'il traversait la porte de l'appartement, quelque chose en lui réalisa qu'il la perdait petit à petit.